Les 5 pièges financiers à éviter à tout prix

Aujourd’hui on parle des cinq grandes erreurs financières que tu dois
absolument éviter si tu cherches à être plus compétent financièrement.

 

Des erreurs financières, j’en ai fait tout un tas, et je suis content de les
avoir faites au début de ma vingtaine pour ne jamais les reproduire. En
cherchant à mieux gérer son argent, on doit découvrir et toucher à plein de
domaines différents, c’est donc bien normal de tomber dans des pièges qui sont
le plus souvent des actions néfastes, mais qui peuvent aussi être des
omissions ou des négligences plus sournoises. J’aimerais que tu évites de
faire les mêmes que moi et te faire gagner un peu de temps, alors je t’en ai
sélectionné cinq qui sont pour moi les écueils les plus importants.

J’imagine que si tu lis cet article aujourd’hui, tu es déjà dans la démarche
de dynamiser ta vie financière, alors on ne va pas perdre de temps à parler
des pièges très basiques sur lesquels tu peux te renseigner un peu partout. Je
veux te parler des erreurs plus discrètes, qui sont tout aussi fréquentes et
toxiques pour ta vie financière.

La confusion entre les actifs et les passifs

La première erreur très néfaste dont je veux te parler est peut-être la plus
basique, mais elle est tellement fondamentale ! Elle est responsable de la
majorité des ennuis financiers. Cette erreur, c’est celle de la confusion
entre les actifs et les passifs, qui en termes comptables, sont simplement les
deux catégories de biens que tu peux acheter. Il y a une catégorie qui
t’emmène naturellement vers l’appauvrissement tandis que l’autre t’entraîne
vers l’enrichissement. Contrairement aux passifs, les actifs sont des biens
qui vont te rapporter un revenu ou alors sur lesquels tu seras en mesure de
réaliser une plus value. En d’autres termes, ce sont des investissements. Il y
a ceux qui sont évidents, comme posséder une entreprise, ou des parts
d’entreprise c’est-à-dire des actions. Ces biens-là vont te rapporter un
revenu, des bénéfices pour une petite entreprise, des dividendes pour des
actions de grands groupes. En plus, tu auras la possibilité de les revendre
plus cher dans le futur. De la même façon, l’immobilier locatif va te
permettre de collecter des loyers tout en gardant la possibilité de réaliser
une plus value à la revente du bien.

Au contraire, un passif sera une dépense qui dans ta trésorerie ne sera
représentée que par des sorties d’argent, et qui, souvent mais pas
systématiquement, s’illustrera par une perte de valeur à long terme. Facile,
là tu peux y ranger la majorité des dépenses du quotidien et de loisir. La
location de ta résidence principale est évidemment un passif, mais on peut
considérer que son achat l’est aussi ! Même s’il est indispensable de te
loger, si tu utilises toute ta capacité d’endettement pour acheter ta maison
coup de cœur, tout ton effet de levier bancaire va être dirigé vers ton
confort.

On arrive au cœur de mon idée. Si tu n’es pas au clair avec la différence
entre actifs et passifs, tu feras l’abus de langage fréquent avec le mot
« investissement » pour désigner tes achats de passifs onéreux. Tu risques donc
d’utiliser tout ton précieux effet de levier bancaire pour des passifs comme
ta maison ou ta voiture, et aller dans le sens de l’appauvrissement. Connaître
cette différence te permettra de savoir ce qui vaut le coup d’être financé
avec de la dette. Je te recommande de rester raisonnable en choisissant ton
logement et d’acheter ta voiture d’occasion et comptant pour ne pas diriger
toute ton énergie financière vers des passifs. Au contraire, si tu utilises la
dette pour financer l’achat d’un bien locatif ou d’une petite entreprise
rentable, tu vas accélérer l’enrichissement de ton patrimoine.

L’important est donc d’être propriétaire, mais pas de n’importe quoi, tu veux
être propriétaire d’actifs, d’investissements.

Trop se concentrer sur les actions à faible impact

On peut passer à la deuxième erreur financière, qui est celle de trop se
concentrer sur les petites victoires financières, au point d’oublier ce qui
compte vraiment: Je m’adresse principalement à tous ceux qui se focalisent sur
les petites économies, le budget suroptimisé et pas sur les décisions
financières de grande envergure. Evidemment, c’est une bonne chose de faire
attention au prix de ses contrats d’électricité, de téléphonie etc mais quand
arrive l’occasion d’expliquer pourquoi on mérite d’avoir une augmentation de
salaire, il faut arriver au rendez-vous bien préparé. Parce que là, on ne
parle plus de quelques dizaines voire de petites centaines d’euros par an,
mais potentiellement de plusieurs milliers.

Le piège est vraiment de se concentrer sur ces petites victoires financières
du quotidien, qui sont satisfaisantes parce que les résultats sont visibles
immédiatement et facilement, mais qui ont peu de chances de te faire passer un
cap dans tes finances personnelles. Celui qui se concentre sur de grandes
décisions financières fera face à des actions plus pénibles à réaliser mais
beaucoup plus rentables au bout du compte que des années de petites économies.
Finalement, quand tu as un patrimoine modeste, c’est bien l’augmentation de
tes revenus qui te permettra de passer un cap significatif. Se concentrer sur
les économies, c’est bien au début, c’est même indispensable je dirai, mais
finalement ça ne t’emmènera pas bien loin.

Voilà quelques points sur lesquels cela vaut le coup de passer du temps:

  • comme je te l’ai dit la négociation de ton salaire,
  • et si tu prévois de travailler pour une grande entreprise cotée en bourse,
    prends le temps d’analyser la qualité du management ainsi que les
    perspectives de croissance. On te versera peut-être des actions. A la clé il
    y aura potentiellement une différence de patrimoine à la fin de ta carrière
    de plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros en fonction de ton
    choix.
  • Si tu es indépendant ou chef d’entreprise, bien choisir le statut juridique
    et le montage de ton entreprise sera évidemment une priorité.
  • Et enfin dans ta vie privée, prends le temps de préparer les négociations
    quand tu achètes des biens onéreux. Par exemple, bien négocier une remise de
    25 000€ sur un appartement en mauvais état sera plus intéressant que
    d’acheter le même appartement au prix de l’annonce et de réaliser toi même
    les travaux par souci d’économie.

Négliger l’impact des frais

Pour ce qui est de la troisième erreur, attardons nous un peu sur les frais
appliqués à tes investissements. Peut être que comme bon nombre de français,
tu as une assurance vie ouverte dont tu ne te préoccupes pas trop. Dans ce
cas, tu as probablement des fonds de placements sur tes unités de compte.
Est-ce que tu savais que ces frais , mis bout à bout, sont à hauteur de 2% de
ton investissement tous les ans ? Ça parait faible et pourtant…

Imaginons quelqu’un qui avait investi 50 000€ via un contrat d’assurance vie
traditionnel il y a quarante ans, contrat qui comme souvent aurait prélevé 3%
de frais d’entrée et ensuite 1% de frais de gestion tous les ans. Sur ce
contrat d’assurance vie, il avait sélectionné des fonds de placement avec les
habituels 2% de frais de gestion. Ces fonds ont heureusement eu un bon
rendement moyen de 7% par an sur ces quarante dernières années. Aujourd’hui
cette personne aurait environ 238 000€ ! Pas mal, non ?

 

C’est une belle somme, et disons que ça te motive à faire la même chose. Mais
comme tu as accès aux noms des meilleurs contrats d’assurance vie en ligne du
moment, j’ai nommé Linxea Spirit 2 et son nouveau concurrent Lucya Cardif, tu
devras d’acquitter de zéro frais d’entrée, et des frais de gestion annuels
diminués à 0,5%. Sur ton contrat, tu t’orientes vers des fonds indiciels à
frais réduits à 0,30% sur tes unités de comptes. On relance les dés pour 40
ans d’intérêts composés avec 7% de rendement brut. Avec les frais économisés,
on est sûrement passé de 238 à un peu plus de 300 000€ non ? Et bien pas du
tout, dans cette situation tu aurais une assurance vie de 610 000€.

 

Autrement dit, tu as économisé 372 000€ de frais par rapport à notre
malheureux ami investisseur d’il y a 40 ans. Ce que je trouve ahurissant c’est
le fait que dans son cas, l’assureur mais surtout les gestionnaires de fonds
de placement ont gagné bien plus que lui sur son investissement.

Morale de l’histoire, même si les frais font partie des investissements et
sont tout à fait normaux pour rémunérer raisonnablement les gestionnaires, tu
dois les traquer, t’assurer qu’ils sont dans la moyenne basse du marché, pour
ne pas tomber dans le piège de distribuer généreusement la majorité de la
performance de TES investissements à des intermédiaires financiers.

Succomber à l’impatience de s’enrichir

Tu as vu que dans mon exemple, j’ai considéré l’investissement dans ces
assurances vie pour une durée de quarante ans. Au-delà de cette durée qui peut
sembler un peu caricaturale, tu dois garder en tête que l’investissement est
un domaine ou la patience est reine. Cela t’évitera de tomber dans tout ce que
j’ai regroupé comme la quatrième grande erreur financière à éviter, tout ce
qui s’apparente à de l’impatience de t’enrichir. Si tu succombes à ton
impatience, tu vas forcément te faire avoir avec des investissements trop
risqués, et que tu ne comprends pas. A la moindre turbulence, tu vas paniquer
et encaisser une grosse perte.

Aussi, en chassant les tendances, en cédant à une peur de rater l’occasion du
siècle ou en étant scotché à l’actualité, tu peux te faire piéger par des
mauvais placements voire des arnaques. Je pense là aux avalanches de contenus
poussant les gens à tout placer sur la dernière tendance, comme l’intelligence
artificielle en ce moment. Si tu investis avec une check-list pragmatique, tu
ne seras pas victime de biais psychologiques bas de gamme. De la même façon,
évite d’avoir un gros turnover sur tes investissements et de chercher le
meilleur moment pour investir, tu perdras du temps et de l’argent. Choisis tes
meilleurs pions, place les intelligemment et sois patient. N’oublie pas qu’un
rendement de 4% sur un gros patrimoine est bien plus rentable que 15% de
rendement sur tes premières économies !

Débuter avec les placements exotiques

Et enfin nous arrivons à la cinquième et dernière erreur dont je veux te
parler,  tellement répandue en ce moment, qui est le fait de commencer
ton parcours d’investisseur avec les placements que j’appelle « exotiques »,
comme les voitures collector, les montres de collection etc. Le problème,
c’est que tu ne fais que compter sur une prise de valeur qui est loin d’être
garantie et forcément hasardeuse. Souvent, les rendements que tu obtiens sont
bien moins intéressants que des placements traditionnels. Finalement, ce sont
des plus des placements « passion » qu’autre chose, à réserver pour le sommet
de la pyramide de ta vie financière. Je te renvoie à mon article
Comment organiser ta vie financière de A à Z pour apprendre le meilleur ordre de réalisation de tes investissements.

Le mot de la fin

On vient de faire le tour des cinq grands écueils financiers dont je voulais
te parler aujourd’hui ! J’espère que cela a pu t’aider à repérer d’éventuelles
mauvaises pratiques dans ta gestion et que ça t’évitera de les faire
perdurer.

Merci de m’avoir lu, si l’article t’a plu n’hésite pas à le partager à ceux
qui pourraient en bénéficier !


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